Nous sommes en 2005 après Jésus-Christ. Tout le Québec étudiant est occupé à user son pantalon sur l’asphalte et à scander des slogans idiots dès qu’un journaliste épaule sa caméra... Tout? Non! Un cégep* peuplé d’irréductibles Anglois tend toujours les fesses et relâche ses muscles pour mieux accueillir son gouvernement de droite.
Devinez où j’enseigne?
Heureusement, quelques étudiants marginaux (j’en connais 2 ou 3, je les chéris!) ont obtenu de leur association étudiante un vote général sur la grève (asso qui avait déjà, à huis clos, rejeté la grève!) Ainsi vote il y aura… le 5 avril! Et si jamais une étincelle de solidarité sociale s’échappait alors de la marge bourgeoise occidento-montréalaise, la grève serait pour le 11 avril. Ou le 12. Ou «don’t know yet». La maison brûle? Attendons voir si le feu s’éteindra de lui-même…
Quand le gouvernement pliera, ils raconteront à leurs enfants comment fiers ils sont de leur passé au sein de la résistance, comment grâce à eux leur pays diffère des U.S.
Et je vous jure qu’ils pensent que le film Elvis Gratton se moque des Franco-québécois «séparatisses».
* Pour les non-autochtones, le cégep (collège d'enseignement général et professionnel) correspond à la dernière année du lycée et la première universitaire.
En effet, près du quart des étudiants sont francophones. Fort heureusement, le hoquet de solidarité sociale qui commence à se faire entendre vient aussi d'anglos.
RépondreEffacerD'ailleurs je connais un franco qui s'en est sorti pas pire...
RépondreEffacerL'ex militante en moi trouve que le fait qu'ils y réfléchissent c'est déjà beaucoup. Ça donne une idée de l'ampleur de la solidarité actuelle.
RépondreEffacerNéanmoins ça me titille la récupération dont ils feront preuve. Parce que c'est toujours ce qu'ils font avec nos idées de gauche...
Ils fêtent Noël à Pâques, à ton Ceejep? Miam, de la dinde au chocolat.
RépondreEffacerMoissi j'trouve que c'est déjà beaucoup un anglo qui réfléchit...
RépondreEffacerChers optimistes enthousiastes,
RépondreEffacerEntre quelles lignes avez-vous réussi à conclure qu'un Anglo du cégep de Môssieur Rondeau a réfléchi deux secondes à sa position politico-philosophique quant au mouvement étudiant québécois?
Doit-on rappeler qu'il n'y a pas de cours de philo obligatoires dans les cégeps "anglophones".
J'ai été y voir de plus près : les Anglos n'ont pas réfléchi à rien. Ils ont été forcés de déclarer leur position forte, c'est-à-dire leur passion pour le statu quo de droite.
Même pas d'y repenser un peu...
Vous devriez voir la propagande pro-gouvernementale de la soi-disante association étudiante! à faire vomir...
Malheureusement aucune réflexion ici.
Pas drôle, je suis rendu que je t'envie de faire partie d'un collège où la grève n'a pas fait encore de ravage.
RépondreEffacerMoi, je suis sur le carreau depuis le début mars et j'avoue que je commence sérieusement à m'ennuyer chez moi.
Et check ben ça, le beau temps revient, je vais goûter un peu aux terrases et aux plaisirs de la vie, et la grève va se terminer...
Quelq'un a de la motivation à vendre ?
Ah! Ce merveilleux Cégep...il ne faut tout de même pas oublier qu'il y a un portrait immense de la reine au 3 étage de la bibliothèque......
RépondreEffacerJe parlais à une minorité (francophone) du conseil qui disait que l'argument de force était que puisqu'ils, (la majorité...anglo) votent libéral, ils n'avaient donc aucune raison de vouloir la grève... Trouvez l'erreur... une chance quelques étudiants franco et anglo ce sont réveillés...
Comme le disait si bien mon ami Jacques : «Saute, saute, saute, petite grenouille, nage, nage, nage, tu n'as pas peur de l'eau...»
RépondreEffacerVrai que les «Frogs» ont pas trop peur de se mouiller, quand on compare...
Maintenant, qu'on «saute» ou qu'on «nage» on s'est fait laver.