lundi 26 novembre 2007

Je peux dormir

Il est une heure du matin. Premiers marmonnements dans son sommeil. Je lui caresse les joues, le front, les cheveux. Je suis là, elle peut dormir.
Il est 10h. Soudaines sueurs fiévreuses. Je lui caresse les joues, le front, les cheveux.
Je suis là, elle peut dormir.
Il est 17h. Enième peine d'amour. Je lui caresse les joues, le front, les cheveux. Je suis là, elle peut dormir.
Il est 23h. Dernières palpitations dans un lit d'hôpital. Elle me caresse les joues, le front, les cheveux. Elle est là, je peux dormir.

11 commentaires:

  1. Brrr, il a fait se dresser mes poils sur les bras, ton post. Intense.

    Ca me rappelle une des nouvelles de ce merveilleux livre Tempus Fugit
    achetez-le-qu'il-est-bien (Daniel Rondeau nous a fait l'honneur d'y gratter sa plume, c'est-y-pas une preuve !)

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  2. J'ai l'impression qu'il y a toute une vie qui s'écoule sur tes 6 lignes... Ca fout le spleen. Bravo.

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  3. une intensité qui me bouleverse , qui me hante pendant ces nuits blanches , des traces d'insomnies que je retrouve dans vos échos . Merci .

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  4. Beau billet
    Ca m'a fait penser à Gabin

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  5. Avec ce texte, et celui de la serpillière, en quelques lignes, tu me ramènes il y a 2 ans, alors que ma mère nous quittait... Intense.

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  6. Est-ce que ce n'est pas un peu l'égoïsme qui nous tient, parfois, dans nos difficiles fonctions de parents, et pas seulement l'amour ?

    (Ce n'est pas une critique : c'est une confession)

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  7. Ohhhh que c'est beau! Vraiment habile. On le relit pour s'imprégner du sens chaque fois un peu plus.
    C'est vraiment superbe.

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