«C'est comme un gym ordinaire: tu peux lever des affaires ou courir en rond sur un bicycle...»
Daniel Gosselin
Bienvenue au Gym du Soleil!
jeudi 28 février 2008
Attention, je vous écoute...
mardi 26 février 2008
Attention, je vous écoute...
Parlant des paroliers au Québec:
«Il n'y en a pas beaucoup qui peuvent vivre de ça; on peut les compter sur la poignée d'une main.»
Daniel Gosselin
...Je dirais que ça dépend de la serrure des poings.
«Il n'y en a pas beaucoup qui peuvent vivre de ça; on peut les compter sur la poignée d'une main.»
Daniel Gosselin
...Je dirais que ça dépend de la serrure des poings.
jeudi 21 février 2008
Parce que le film et la chanson restent longtemps dans la tête...
...pourquoi ne pas y ajouter le clip.
[Edit 26 février] J'ai enlevé la vidéo du blogue parce qu'elle commençait automatiquement et que je ne savais comment faire pour qu'il en soit autrement. Je laisse cependant le lien pour pouvoir la visionner.
M'Accrocher
Loco Locass. M'Accrocher. Chanson du générique de fin du film Tout est parfait.
[Edit 26 février] J'ai enlevé la vidéo du blogue parce qu'elle commençait automatiquement et que je ne savais comment faire pour qu'il en soit autrement. Je laisse cependant le lien pour pouvoir la visionner.
M'Accrocher
Loco Locass. M'Accrocher. Chanson du générique de fin du film Tout est parfait.
Une, juste une...
Si les Québécois avaient une, seulement une des couilles qu'ont les Kosovars...
mardi 19 février 2008
Les Objets préférés
Étrange la relation que l’homme entretient avec ses objets préférés. Il peut aisément mesurer son âge à la distance qu’il y a entre eux et son lit.
Enfant, ces objets sont à ses côtés, dans son lit. Puis, à mesure que l’adolescence approche, ils se glissent sur la table de chevet ou dans une petite bibliothèque de sa chambre.
Jeune adulte, à l’heure des premiers appartements partagés entre amis, ses objets préférés envahissent le nouveau nid : dessus d’armoire de cuisine, bibliothèque du salon, tablettes de la salle de bain. Ils seront partout.
Ils quitteront définitivement la chambre à coucher quand arrive la vie à deux; l’être aimé y fera le ménage, et ce n’est qu’une question de temps pour que ce nettoyage s’étende au reste de l’appartement. Ainsi, l’âge d’or des objets préférés s’éteint lentement mais sûrement, et ces derniers finiront au sous-sol, voire dans une boîte dans le garage, entre les contenants de peinture à moitié vides et une chaise de parterre défoncée. C’est à ce moment que l’homme sait qu’il est époux, père, comprendre un adulte.
Cependant, ce dernier ne perd rien à attendre leur retour, car ils reviendront près de lui un jour. Au moment du grand départ, gageons qu’un geste délicat rapportera sur sa table de chevet un objet longtemps aimé qu’il croyait à tort avoir oublié.
Et c’est dans le dernier lit que les objets préférés retrouvent les bras qui les ont serrés, les paumes qui les ont caressés, il y a de cela toute une vie.
Enfant, ces objets sont à ses côtés, dans son lit. Puis, à mesure que l’adolescence approche, ils se glissent sur la table de chevet ou dans une petite bibliothèque de sa chambre.
Jeune adulte, à l’heure des premiers appartements partagés entre amis, ses objets préférés envahissent le nouveau nid : dessus d’armoire de cuisine, bibliothèque du salon, tablettes de la salle de bain. Ils seront partout.
Ils quitteront définitivement la chambre à coucher quand arrive la vie à deux; l’être aimé y fera le ménage, et ce n’est qu’une question de temps pour que ce nettoyage s’étende au reste de l’appartement. Ainsi, l’âge d’or des objets préférés s’éteint lentement mais sûrement, et ces derniers finiront au sous-sol, voire dans une boîte dans le garage, entre les contenants de peinture à moitié vides et une chaise de parterre défoncée. C’est à ce moment que l’homme sait qu’il est époux, père, comprendre un adulte.
Cependant, ce dernier ne perd rien à attendre leur retour, car ils reviendront près de lui un jour. Au moment du grand départ, gageons qu’un geste délicat rapportera sur sa table de chevet un objet longtemps aimé qu’il croyait à tort avoir oublié.
Et c’est dans le dernier lit que les objets préférés retrouvent les bras qui les ont serrés, les paumes qui les ont caressés, il y a de cela toute une vie.
vendredi 15 février 2008
Tout est Parfait
Tout y est. Les rues larges, les maisons sales, les plafonds bas. À l’extérieur, ce bruit constant de la carrière tout près, de cette carrière qui ronge la roche, le paysage, la population. À l’intérieur, il y a un trou plus grand encore où les cris n’ont pas d’écho.
Dans ce film, il y a des ados, des vrais. C’est ce qui frappe. Exit les pubères proprets que nous sert trop souvent le cinéma. Et si ce n’est pas les relents de votre adolescence qui vous feront pleurer, c’est ceux, prochains ou présents, de votre enfant qui s’en chargeront.
Dans ce film, Guillaume Vigneault ne donne pas de réponses parce qu’il n’y en a pas. On regarde la douleur dans les yeux et l’on voit des victimes et des victimes de victimes. On pleure seul, on pleure ceux qui sont partis, on pleure avec ceux qui restent avec l’impuissance en lieu de réconfort.
On se félicitera seulement d’avoir eu, un jour, le réflexe d’agripper le garde-fou au moment du déséquilibre.
Bravo Guillaume.
P.-S. T’aurais quand même pu donner mon nom à un personnage plus charismatique… ;)
mercredi 13 février 2008
lundi 11 février 2008
Attention, je vous écoute...
«J'aime ça, étendre le linge sur la sécheuse...»
Dame V.
Je préfère ne pas m'étendre sur le sujet.
(Menfin si... J'me comprends.)
Dame V.
Je préfère ne pas m'étendre sur le sujet.
(Menfin si... J'me comprends.)
vendredi 8 février 2008
Jean dit... Freeze!
Je ne veux pas faire concurrence à Dominic Arpin, mais bon. une fois n'est pas coutume.
Ils étaient plus de 200. Ils ont pris soin de bien synchroniser leurs montres puis ont envahi le Grand Central Station de New York par diverses entrées. Puis paf! Ils ont gelé au milieu des passants! Après 5 minutes d'immobilité, ils ont tous recommencé à bouger en même temps. L'effet est incroyable sur vidéo. J'imagine sur place...
Ils étaient plus de 200. Ils ont pris soin de bien synchroniser leurs montres puis ont envahi le Grand Central Station de New York par diverses entrées. Puis paf! Ils ont gelé au milieu des passants! Après 5 minutes d'immobilité, ils ont tous recommencé à bouger en même temps. L'effet est incroyable sur vidéo. J'imagine sur place...
lundi 4 février 2008
Bleus
Je devais avoir seize ou dix-sept ans quand je rencontrai mes bleus pour la première fois. Je ne me souviens pas des circonstances exactes de cette rencontre, mais cet immense vide m’aspire depuis. J’appris alors à fuir. Sans grande ardeur, au début. Les bleus me rattrapèrent souvent, me faisant chaque fois trébucher. Puis, peu à peu, je pris le rythme, j’établis la cadence nécessaire pour ne plus avoir à les affronter. Ainsi, pour enjamber les marées basses, j’appris à faire de grands pas.
Je fuis d’abord dans ma tête; je m’instruisis, je me coinçai au creux de livres qui sentaient l’humidité. Je pris des cours de statistiques, de comptabilité et de marketing. Je décrochai des diplômes prestigieux pour les accrocher au mur d’une tout aussi prestigieuse entreprise. Mais très vite, ce ne fut plus assez. Les bleus me regagnèrent. Alors je m’ingéniai à aller plus loin devant la virgule, à cultiver l’argent. Je roulai des gens pour rouler sur l’or. J’achetais peu, vendais beaucoup, rachetais plus et revendais énormément. Je profitais scandaleusement. Je fis la une du Monde des affaires, du Times, du Fortune. Mais j’avais besoin de plus. Je mariai un mannequin qui produisait des pensées légères et une ombre très fine. Je ne m’achetai que des douze cylindres, je ne bus rien de moins de cinquante ans, je pariai la chemise des autres sur des parcours de golf au coeur de déserts. L’argent allait et venait entre mes riens. Mais, au moindre moment d’arrêt, au moindre souffle que je reprenais, un peu de bleu ressortait sous la dorure. Alors, je partis.
Je quittai tout et tous. Je me laissai pousser la barbe. Je me tatouai le bras gauche du visage du Che. Je perdis tranquillement argent, cheveux et kilos. Mais je gagnai des causes. Je participai à des manifestations contre le virage à droite politique, la peine de mort et le fast-food, contre l’avortement, les tondeuses à gazon, les OGM et les mannequins des catalogues Sears, contre ceux qui étaient contre ce pour quoi j’étais pour. Je fus emprisonné à Seattle, poivré à Vancouver, gazé à Québec. Je me battis aux côtés des pauvres et des barbus, des sales et des poilus, des Amérindiens et des femmes battues. Je me débattis contre les gouvernements et leurs policiers, contre ce que j’avais été et ce que je serais devenu s’il n’avait pas eu ces bleus pour m’obliger à bouger. Mais, malgré les causes, malgré les coups, ce n’était pas assez. Jamais assez. Je devins macrobiote, mangeai yin, bus yang, méditai en lotus et me parfumai au patchouli. Puis je rencontrai Maude.
Pour elle, je laissai tout en plan. Avec elle, je quittai le temps pour en avoir, nous nous trouvâmes un voilier pour voguer sur notre vague, pour faire un tour du monde qui s’arrêta aux Açores. C’était assez loin pour me sentir présent. Je lui fis l’amour sans compter, sans remords, ensuite sans effort et finalement sans amour. Puis, je cessai de lui faire l’amour et je lui fis un enfant. Mais malgré les premiers pas, malgré les premiers mots, malgré les bouffées de bonheur et les rires abandonnés, tout cela n’était pas assez. Jamais assez. Et comme un salaud, comme le soleil, comme bien des hommes et beaucoup trop de femmes, je partis avec pour seule bataille, la retraite.
Je revins dans le quartier de mon enfance, au nord, à la surface d’une taverne, au fond d’un verre de bière, lavé, le regard à spin, la tête javellisée. Je descendis bas, jusqu’en enfer, jusqu’à Dieu. Jusqu’au AA. Puis je crus. Fort. Pour mon pardon, pour mon salut.
Puis un matin, ce matin, les bleus se levèrent avec moi. Je ne tentai ni de les enjamber, ni de les cacher sous une couche dorée, ni de leur faire pousser une barbe ou de les glisser sous des rires d’enfants sur une plage des Açores. Je savais tout cela vain. Alors, ce matin, je me couchai où j’étais, moi qui étais allé partout. Je me couchai sur le flanc, épuisé, vidé. Comme la bouteille de somnifères sur ma table de chevet.
Je fuis d’abord dans ma tête; je m’instruisis, je me coinçai au creux de livres qui sentaient l’humidité. Je pris des cours de statistiques, de comptabilité et de marketing. Je décrochai des diplômes prestigieux pour les accrocher au mur d’une tout aussi prestigieuse entreprise. Mais très vite, ce ne fut plus assez. Les bleus me regagnèrent. Alors je m’ingéniai à aller plus loin devant la virgule, à cultiver l’argent. Je roulai des gens pour rouler sur l’or. J’achetais peu, vendais beaucoup, rachetais plus et revendais énormément. Je profitais scandaleusement. Je fis la une du Monde des affaires, du Times, du Fortune. Mais j’avais besoin de plus. Je mariai un mannequin qui produisait des pensées légères et une ombre très fine. Je ne m’achetai que des douze cylindres, je ne bus rien de moins de cinquante ans, je pariai la chemise des autres sur des parcours de golf au coeur de déserts. L’argent allait et venait entre mes riens. Mais, au moindre moment d’arrêt, au moindre souffle que je reprenais, un peu de bleu ressortait sous la dorure. Alors, je partis.
Je quittai tout et tous. Je me laissai pousser la barbe. Je me tatouai le bras gauche du visage du Che. Je perdis tranquillement argent, cheveux et kilos. Mais je gagnai des causes. Je participai à des manifestations contre le virage à droite politique, la peine de mort et le fast-food, contre l’avortement, les tondeuses à gazon, les OGM et les mannequins des catalogues Sears, contre ceux qui étaient contre ce pour quoi j’étais pour. Je fus emprisonné à Seattle, poivré à Vancouver, gazé à Québec. Je me battis aux côtés des pauvres et des barbus, des sales et des poilus, des Amérindiens et des femmes battues. Je me débattis contre les gouvernements et leurs policiers, contre ce que j’avais été et ce que je serais devenu s’il n’avait pas eu ces bleus pour m’obliger à bouger. Mais, malgré les causes, malgré les coups, ce n’était pas assez. Jamais assez. Je devins macrobiote, mangeai yin, bus yang, méditai en lotus et me parfumai au patchouli. Puis je rencontrai Maude.
Pour elle, je laissai tout en plan. Avec elle, je quittai le temps pour en avoir, nous nous trouvâmes un voilier pour voguer sur notre vague, pour faire un tour du monde qui s’arrêta aux Açores. C’était assez loin pour me sentir présent. Je lui fis l’amour sans compter, sans remords, ensuite sans effort et finalement sans amour. Puis, je cessai de lui faire l’amour et je lui fis un enfant. Mais malgré les premiers pas, malgré les premiers mots, malgré les bouffées de bonheur et les rires abandonnés, tout cela n’était pas assez. Jamais assez. Et comme un salaud, comme le soleil, comme bien des hommes et beaucoup trop de femmes, je partis avec pour seule bataille, la retraite.
Je revins dans le quartier de mon enfance, au nord, à la surface d’une taverne, au fond d’un verre de bière, lavé, le regard à spin, la tête javellisée. Je descendis bas, jusqu’en enfer, jusqu’à Dieu. Jusqu’au AA. Puis je crus. Fort. Pour mon pardon, pour mon salut.
Puis un matin, ce matin, les bleus se levèrent avec moi. Je ne tentai ni de les enjamber, ni de les cacher sous une couche dorée, ni de leur faire pousser une barbe ou de les glisser sous des rires d’enfants sur une plage des Açores. Je savais tout cela vain. Alors, ce matin, je me couchai où j’étais, moi qui étais allé partout. Je me couchai sur le flanc, épuisé, vidé. Comme la bouteille de somnifères sur ma table de chevet.
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