Suis en retard sur les évènements un peu. Je suis souvent comme ça, un peu décalé, jamais à la mode mais pas complètement à contretemps. C'est ce qui m'arrive avec le spectacle de Paul McCartney…
Voici un survol des évènements des derniers jours à son sujet, et de mes réactions…
Fait: On confirme un spectacle de l'avant-dernier Beatles vivant pour le 400e de Québec.
Moi: Beau coup de pub: le bonhomme est véritablement une légende.
Fait: Tout le monde capote: Wow, il est gentil; il n'est pas venu au Québec depuis près de 20 ans!
Moi: Moi, quelqu'un qui m'ignore pendant 20 ans sauf pour me dire quoi faire avec mes phoques, c'est pas fin de ma part, mais je le boude un peu. Je suis un peu puéril, je l'admets, mais bon…
Fait: Tout le monde continue de capoter: Wow, il est gentil: il nous offre un spectacle gratuit!
Moi: À plus de 4 millions de cachet, c'est pas lui le gentil, mais la ville de Québec. À 4 millions, vous n'avez pas idée de ce que je pourrais vous faire «gratuitement»…
Fait: Tout le monde n'en croit pas ses yeux! Le monsieur est, en plus d'une légende vivante, un vrai Sir avec de l'humour et de la gentillesse et une conscience sociale longue comme ça.
Moi: On oublie vite que le monsieur a tenté de saper le gagne-pain (et a presque réussi) de plusieurs Québécois quand il est venu nous faire la morale avec les phoques. C'est siiiiii cruel! Vous voulez voir de la cruauté, Sir? Allez voir dans quelles conditions sont élevées les poules. Allez voir une porcherie, juste une fois. Observez bien ce qu'endure un cochon de sa naissance à l'abattoir, combien de secondes il passera à l'air libre. Vous avez déjà visité un abattoir, Sir? Un phoque tué d'un coup de gourdin dans son milieu naturel souffre moins qu'un chevreuil tué à la carabine dans les bois! Alors, je n'ose comparer avec le porc auquel on casse le groin pour qu'il se tienne plus tranquille pendant son transport, transport lors duquel, avec un peu de chance et de calmants, il ne mourra pas écrasé par ses congénères… Alors désolé de ne pas pleurer sur la banquise avec vous.
Fait: Tout le monde ne se peut plus de bonheur! Tout le monde? Non! Une poignée d'irréductibles trouve qu'inviter un Britannique sur les lieux mêmes où le peuple francophone d'Amérique a perdu son territoire à la couronne britannique, c'est agir en colonisés (je paraphrase).
Moi: Je souris: c'est un peu exagéré, le bonhomme n'est pas responsable des actions de ses ancêtres. C'est un spectacle, c'est une fête, et lui un chanteur! Mais le rappel, en cette époque où rien ne doit déranger, tout doit être ok, où tous doivent «live and let die», ce rappel dis-je, cette ombre d'analyse de la situation que personne ne fait jamais sous peine de passer pour des «casseux» de party, se doit d'être.
Fait: Radio-Canada souligne et re-souligne à chaque bulletin de nouvelles que de méchants séparatistes veulent saper la fête.
Moi: Trop contente de bouffer du séparatisss, la télé d'état. C'est presque subtil.
Fait: Radio-Canada reproche à ces vilains séparatistes d'occuper trop d'espace médiatique au détriment de la fête du 400e.
Moi: Euh… Les «vilains» occupent, en terme d'espace, une feuille sur laquelle est écrite leur communiqué. Le reste de l'espace, c'est Radio-Canada et les autres médias qui le donnent, voire l'imposent. Arrêtez d'en parler et ils n'occuperont plus d'espace.
Fait: Radio-de plus en plus Cadenas interviewe McCartney, question de savoir ce qu'il pense des propos des vilains séparatisss, ce à quoi il répond: «J'ai à peine entendu parler de Wolfe à l'école. Je ne m'en rappelle plus trop. D'ailleurs "you still speak French?! You won, no?!"»
Moi: Ok. Fin de la gentillesse. Que Monsieur McCartney ne se rappelle plus de Wolfe, d'accord. Mais là, le petit ton arrogant et le «You won, no?!», bien qu'il se voulait humoristique, c'est trop.
Lors de cette bataille, on a perdu notre souveraineté. La plupart de ceux qui pouvaient se le permettre sont retournés en France. Les autres, pauvres pour la plupart et maintenus dans l'indigence, n'ont pu que se replier sur eux-mêmes. Quand ils osaient se lever debout, les Anglais leur mettaient la corde au cou. Et je parle même pas du sort réservé aux Acadiens.
Plus tard, près de la moitié des Canadiens français ont dû migrer aux États-Unis pour fuir la pauvreté (comme les Irlandais qui, curieuse coïncidence, ont aussi été colonisés pas les Anglais). Ceux qui sont restés ici étaient condamnés à des postes en bas de l'échelle à moins de parler anglais, et quelques-uns ont changé, informellement ou formellement, leur nom trop francophone pour une appellation anglaise afin de ne plus se faire «écoeurer» et pour avoir un mince espoir de vie meilleure. Ce n'est qu'il y a quelques décennies que notre fierté a commencé à revenir un peu.
«You won, no?!»
Aujourd'hui, dans ce pays qu'on m'impose, le taux d'assimilation des Francophones hors-Québec et hors-Acadie frôle le 80%. Même au Québec, les enfants issus d'un mariage mixte (anglo-franco) vont habituellement à l'école anglaise. Au collège où je travaille, il faut voir le nombre de noms de famille francophones sur mes listes de classe de français langue seconde de niveau 2, niveau où on apprend à distinguer le passé composé de l'imparfait, si seulement ils savent ce qu'est l'imparfait!!! La grande, la très grande majorité des Anglo-canadiens ne parlent pas français, et quand ils le font, ils méprisent habituellement mon accent: «I speak French, not Québécouââ» ai-je entendu plus d'une fois. Ici, à Montréal, combien d'unilingues anglais disent «Why speak French: We're in Canada!»? Qui n'est pas un jour entré dans un commerce montréalais en ne se faisant servir qu'en anglais?
J'arrête là, suis trop crinqué.
«You won, no?!»
No, Sir, on n'a pas gagné. On a perdu! On a perdu et on continue de perdre un peu plus chaque jour. Désolé de ne pas avoir le sourire des vainqueurs. Désolé de me souvenir encore de Wolfe…
Alors voilà. Merci d'être venu nous voir, Sir. Vous êtes un grand de la musique, c'est indéniable. Mais ce serait gentil de faire un peu attention à vos propos quand on vous invite, et de réserver votre micro à vos chansons.
Ton texte est le plus intéressant que j'ai lu sur le sujet; je partage entièrement ton analyse.
RépondreEffacerEn particulier, j'ai été très agacée par la manière dont on a traité ceux qui questionnaient le sens du choix de McCartney. Je n'ai rien contre l'artiste (quoi que son oeuvre post-Beatles m'indiffère), mais je ne peux m'empêcher de me dire qu'on aurait pû (dû!) organiser un événement de grande envergure avec des gens de chez nous. Qu'on nous lâche avec la reconnaissance mondiale de Québec. Si l'on suit ce raisonnement, ça prend quelqu'un d'ailleurs, un Britannique comme par hasard, pour nous mettre sur la map. Si c'est pas colonisé comme attitude... Justement, ce matin, je lisais les propos de la fille de Félix Leclerc, qui déplore que le 400e n'ait rien organisé pour souligner le 20e anniversaire de la mort de son père, qui tombe cette année. Pas ironique ça non plus?
J’apposerais volontiers ma signature au bas de ce texte. Voilà une belle page d’histoire.
RépondreEffacerIl valait mieux le dire en retard que de ne pas l’écrire.
Je crois qu’aucun journaliste n’a réussi à faire un portrait aussi complet à propos du malaise créé par la visite du chanteur à Québec.
Malheureusement, on a trop passé sous silence « l’autre spectacle » que Sir Paul a donné sur les glaces au large des Îles-de-la-Madeleine en mars 2006.
J’en ai glissé un mot dans un billet, beaucoup plus succinct que le tien, sur mon blog.
Il y a des histoires qui méritent qu’on se « crinque ».
Il ne faut pas oublier que les deux groupes en première partie de Sir Paul sont originaires du Québec. The Stills et le Pascale Picard band. Je respecte beaucoup ces deux artistes, mais quelle grosse farce d'engager des gens d'ici qui chantent en anglais. Après on me dira que les séparatisss essaient trop de faire de cette fête du 400e un événement politique...
RépondreEffacerNous dérogeons à nos vacances pour crinquer avec vous, M. Rondeau. (Qu'ils doivent se rouler par terre, à Ottawa ! Faudra faire changer les tapis du parlement après ce 400e.)
RépondreEffacerAu plaisir.
Excellent un commentaire clair, bien tourné sur une Monsieur que naivement je croyais venu nous rencontrer "gratuitement"... la bourde !! et merci pour ce petit bout d'histoire que j'avais effectivement oublié.
RépondreEffacerContinuez, je vous lis chaque fois un peu plus
Monsieur Rondeau, bravo, vos paroles sont brillantes, éclairantes et vous avez mis le doigt sur le malaise que je vis depuis le début avec cette histoire.
RépondreEffacerJ'ai beau apprécier les Beatles, j'ai beau être bien contente pour nos amis de Québec mais cibole que j'ai trouvé toute cette histoire arrogante et ça depuis le début... quand on additionne cet évènement à la bourde d'envoyer madame la GG en France... n'en rajouter plus ma coupe déborde mais elle n'arrive pas à éteindre le feu qui me brûle le bas des reins. Hâtement qu'elles finissent ces cérémonies, ou notre devise devient de plus en plus anecdotique.
On aura peut-être un peu plus de temps pour étudier notre histoire.
God! Tu veux une camomille? ;-)
RépondreEffacerIntéressant Dan.
RépondreEffacerMoi j'avoue ne pas avoir compris toute cette polémique parce que pour moi la question avait été réglée quand on a sur que c'était Van Halen qui ouvrait les festivités et que les responsables du 400e ont répondu «le rock fait aussi partie de l'identité de la ville de Québec».
J'ai compris qu'il n'y aurait rien de socio-historique dans ce party.
Bravo! Si te crinquer t'aide à pondre des textes comme celui-là, alors je te souhaite de devenir le Paul Buissonneau de la blogosphère!
RépondreEffacerPour une analyse acerbe et efficace de l'actualité, moins de Martineau et plus de Rondeau, je vous en supplie!
RépondreEffacerAmen.
RépondreEffacerPar contre, moi, je trouve que Radio-Canada est pas mal bien servi côté séparatistes.
J'pense seulement à Derome et sa gang...
Est-ce que ça me dérange?
Héhéhé...
Super texte.
Savoureux texte, vraiment.
RépondreEffacerJ'envie un peu tes élèves, d'avoir un prof allumé comme ça.
Les vrais bons profs ne courrent pas les corridors.
-Jo
Tout confirme un Québec majoritairement anglophone pour bientôt. Tout. Une? Deux? Trois générations?
RépondreEffacerIndicatif: Le bon Obama est en Allemagne et ne considère même pas la délicatesse d'un "gunter tag" et d'un "danke". Aucune arrogance soulevée de cette omniprésence anglophone entendue.
Sir Paul a vu le Québec francophone gagnant sur une banquise fondante des maritimes, le pauvre.
Bravo, voici un texte qui me touche au plus haut point. Madelinot et acadien par mon père et québecois par ma mère, je suis par moi-même, profondément souverainiste. Sir Beatle peut bien être végétarien, il n'est pas obligé de marcher dans les pas d'une autre grande dame que je déteste: Brigitte Bardo(l'orthographe de son nom est bon? bof, peu importe...) La chasse aux phoques est un moyen de faire de l'argent dans un endroit où il n'est pas facile d'en faire. Surtout en hiver. Il doit bien y avoir 90% de chômage dans cette période.
RépondreEffacerCa prend bien un tata de colonisé pour inviter un Anglais venir célébrer sur la place même où l'on s'est fait batre. Je déteste les Anglais et j'ai, deux fois plutôt qu'une, de bonnes raisons pour cela. Le comble, c'est de voir des acadiens dire être fier d'être canadiens et de voir des québecois, sur la terre jadis rougie par le sang de nos ancètres, danser au son d'un homme anobli par quelqu'un qui un jour a voulu nous anéantir.
Eh merde, quand est-ce allons-nous nous réveiller????
Bof...
RépondreEffacermoi personnellement, je suis un peu tannée d'entendre tout le monde paniquer parce que Montréal (la métropole de notre province qui, comme tout autre métropole dans le monde, se doit d'être multi-ethnique et donc de ne pas être 100% québékwâ de souche du saguenay lac st-jean) je dis donc, ne paniquons pas parce que Montréal est presque à moitié anglophone. Personnellement, je vis à Québec et la plupart des jeunes peuvent parler anglais alors que quelques plus vieux réussissent à se débrouiller. Ici, on ne se sent pas assimilés. Bonne chance si vous voulez vous faire servir en anglais quelque part...apart peut-être dans le vieux-québec mais là c'est comprenable :P Avant même d'habiter à Québec, j'habitais à l campagne, dans une petite région où je suis probablement la seule qui parlais anglais. On se calme, on a déjà survécu à l'assimilation une fois, alors on survivra aussi cette fois, si tentative d'assimilation il y a ;)
Et pour Paul, j'ai trouvé que c'était un évènement pour la ville de Québec. Oui, ça a couté cher à la ville, comme n'importe quelle ville qui invite un invité de marque comme Paul. Profitons-en et arrêtons de se demander si c'est patriotique ou pas, si c'est bien ou mal, si c'est blanc ou noir.
La vieille rivalité anglais/français, ca va se terminer quand ? Ca fait quelques centaines d'années maintenant :P
RépondreEffacerComme si les anglais s'inquiétaient deux minutes que nous les détestions.
Jusqu'à votre fait «Radio-de plus en plus Cadenas...», je trouvais votre façon de présenter les choses très originale et limpide, mais à partir de là, j'ai eu l'impression que vous induisiez un commentaire éditorial dans ce que vous dites être «un fait».
RépondreEffacerPour le reste, Québec est en Fête!
Quand on festoie, on ne questionne pas toutes les opinions de tous les invités...
Le passage de Paul McCartney a donné de la fierté à des citoyens d'une ville qui avait un peu perdu celle d'organiser de gros événements.
Les Fêtes du 400e sont en train de réussir à rassembler, là où beaucoup d'événements ont failli, avant.
Je respecte les arguments sur la question des phoques et du sentiment Nationaliste, mais l'événement du spectacle de l'ex-Beatle me paraît transcender ces questions.
Personne à Québec ne fête la fondation du Canada par le biais du 400e de Québec, ni ne se positionne contre les Madelinots parce qu'il a trippé fort sur le spectacle de Paul McCartney. Sir Paul est venu pour la fondation de Québec, il a tenu compte du fait français comme pas un, il s'est donné complètement et la foule s'est unie pour vibrer d'un seul timbre.
C'était un beau et un bon moment...
Nous avons encore beaucoup à faire, mais nous sommes plus fiers de notre coin de pays aujourd'hui qu'hier... c'est déjà cela de pris!
De l'extérieur de Québec, je comprends qu'on trouve que c'était trop gros, trop exagéré....
Mais après le départ des Nordiques, l'échec de Québec 84, le non aux J.O. et la saga de Gillet/Fillion/Demers/Arthur, nous avions besoin de tripper fort pour repartir un peu plus léger.
Désolé si on a l'air de ne pas assez regarder ceux qui nous observent pendant qu'on fête. Sincèrement, je comprends.
Mais on avait besoin de fêter...
Après, on va repartir sur de meilleures bases. Et on sera un peu plus ouvert aux critiques sur le «mystère de Québec».
J'espère, en tous les cas ;-)
Je ne sais trop qu'en penser... Ma copine Caboche a déjà écrit sur le sujet, et je n'ai pas réagi... pourquoi le faire ici??
RépondreEffacerPeut-être est-ce la recherche plus fouillée... le ton plus enflammé?? Je ne sais pas... mais ce que je sais, c'est que McCartney se fout royalement (no pun intended, and in english in purpose...) du Québec et de la réalité que nous vivons... Ce gars là est un "survivor" de la vague des gens riches et célèbres des années 70 et entends le demeurer à tout prix... même au prix d'avoir l'air d'un con (les phoques)... et au prix de nous faire passer pour des cons (le 400e)... Il s'en tape... et on devrait peut-être faire de même...
Qu'auriez-vous preféré, Bowie ou Britney, à la place de McCartney???
Au moins a t-il l'avantage de présenter une musique accessible au plus grand nombre, et une époque ou tout était possible... même celle d'un Québec libre...
Je demeure ambivalente sur ce sujet...
Je suis allée voir ce spectacles absolument fantastique d'un génie musical de notre siècle et j'ai savouré !!! Je ne suis pas d'accord avec sa sortie contre la chasse aux phoques (personne n'est parfait), mais sa musique est merveilleuse et j'ai passé un moment mémorable ! Désolée, mais je trouve les commentaires de ceux qui ont critiqué sa venue du chiâlage de frustré !!! Peut-on se réjouir de vivre des belles choses de temps en temps !!! Il y a eu un superbe karaoké ou l'oeuvre de Félix Leclerc a été mise en valeur ainsi que celle de la plupart des grands chanteurs québécois, et plein d'autres activités plus locales, j'ai profité de toutes et je vais continuer ! Je vais retourner pédaler le long du fleuve sur la magnifique piste cyclable et bon, pour les Montréalais jaloux, ben tant pis, restez à Montréal et c'est tout !!! C'est triste de voir une telle étroitesse d'esprit ! Ce concert a fait plus de 300 000 heureux sans compter ceux qui vont le commander sur illico ! Pourquoi toujours tout ramener à de la petite politicaillerie ? Pourquoi ne pas simplement se réjouir d'avoir eu un spectacle grandiose ? Moi, je préfère être positive et heureuse du bonheur que j'ai eu à assister à ce spectacle ! Merci aux organisateurs qui ne se sont pas laissés influencés par la petitesse de chiâleux !!! Désolée encore une fois, mais ça devient lassant !!!
RépondreEffacer...pour les Montréalais jaloux, ben tant pis, restez à Montréal et c'est tout !!! C'est triste de voir une telle étroitesse d'esprit !...
RépondreEffacerMéli, de quoi tu parles quand tu dis que les montréalais sont jaloux? Jaloux de quoi? Je vois ici un complexe d'infériorité. Tu as raison de dire que c'est lassant. Je suis las de la petite gueguerre Québec-Montréal qui, comme tu viens subtilement de le faire, continue d'alimenter le feu.
Bon... Visiblement, j'ai touché une corde sensible et je crois que je dois d'éclaircir mes propos avant qu'on mêle tout.
RépondreEffacerPrimo: je ne déteste pas les Anglos et encore moins les Anglais (sinon j'aurais bien de la difficulté à travailler avec eux...);
Deuxio: Qu'il y ait eu un spectacle de McCartney (ou de tout autre Brittish) à Québec ne m'inquiète pas. Je trouve simplement intéressant (et sain!) que des gens se questionnent et fassent de la jasette et de la politique avec tout cela. C'est plate, mais tout est politique, même l'indifférence. C'est d'ailleurs cette indifférence qui a permis à Harper de rentrer au parlement et d'y être encore. Et c'est cette indifférence de McCartney qui m'a fait crié. Qu'il vienne, qu'il chante, qu'on danse, super. Qu'il nous dise de ne pas faire de politique parce qu'anyway «vous avez gagné», là... Allez dire la même phrase à des Amérindiens! Dites leur «vous parlez encore mohawk? Vous avez gagné, non?» et vous verrez l'accueil qu'on vous réservera.
Troisio(!): Je ne fait nulle part allusion à une guéguerre QC-Mtl. Personne ici n'en voit une (sauf des gens de Québec... étrange! Mais j'avoue que si je venais de Québec aussi, je tiendrais le même discours... :))
Quatrio(!!) - juste pour Jess: On pourrait longtemps discuter de comment se fait une assimilation linguistique. Il nous faut donc quelques bières un de ces soirs. Je dirai seulement qu'on est pas à une époque où il y a une volonté d'assimilation des Anglos. Cette assimilation est comme beaucoup d'autres: elle part de nous. On (et je m'inclus là dedans) s'assimile lentement, malgré nous, sans s'en rendre compte. Regarde le nombre de mots, d'expressions anglaises qu'on utilise par rapport à d'autres générations; combien d'expressions exclamatives en anglais on utilise (Wow! God! Cool! Yeah! All Right! Nice!)... Tu en comptes combien en français? Super? euh... Génial? non, trop européen...
Voilà.
L'assimilation, on ne la voit pas. On rentre dedans en disant que c'est normal, qu'il le faut, que c'est l'époque qui veut ça. Quand on s'en rendra compte (dans plusieurs générations... Heureusement, je serai mort), il sera trop tard, et on pourra alors, au mieux, s'arrêter à un chiac local, un créole à mi-chemin entre le français et l'anglais. À moins qu'un jour, une autre langue devienne plus importante... Comme le mandarin, ou l'espagnol.
Bon, ok, je me tais. Pour de plus amples informations, il y aura un cours sur l'assimilation dan smon cours de linguistique cet automne.
Je trouve aussi ironique qu'on souligne un événement historique en évitant de parler de l'histoire. Les questionnements sont sains et me paraissaient inévitables.
RépondreEffacerExcellent billet!
Ça parait que vous n'êtes pas allés voir le spectacle rencontre ni le son et lumières de Robert Lepage, ni un tas d'autres activités pour dire qu'on ne souligne pas l'histoire... Bref, c'est ça le problème, c'est d'affirmer plein de choses alors que manifestement, vous n'êtes même pas au courant de toutes les activités qui ont eu lieu et continuent d'avoir lieu ! C'est comme pour Québec 84, ce sont ceux qui n'y sont pas allés qui parlent de flop monumental, moi, j'ai profité de toutes les activités qui y étaient offertes et pour moi, ce sont de beaux souvenirs de pleins de choses supers !!! Mais c'est tellement plus drôle de chiâler au lieu de reconnaître qu'on fait plein de choses formidables et qu'on a de quoi être fier ! et je vais continuer d'en profiter et tant pis pour ceux qui restent chez eux et maugréent !!!
RépondreEffacerVoudrais pas, Méli, vous confondre davantage, mais votre digression sert plutôt peu le lieu. Pire, vous êtes l'exemple incarné d'une personne ne sachant lire et/ou en mission d'une autre planète.
RépondreEffacerSir Pruneau, il semble que n'ayant aucun argument valable, vous préférez m'attaquer personnellement et pourtant vous ne me connaissez point, je ne rajouterai rien, vous ne méritez pas que j'y mette davantage de mon temps qui est précieux...
RépondreEffacerMéli: Je ne sais pas si tes propos me visaient, mais au cas où...
RépondreEffacerTes propos m'intriguent car les seuls gens, à ma connaissance, que j'ai entendu dire qu'il ne fallait pas mélanger fête et histoire et/ou politique, ce sont les gens de Québec!
Menfin... De toute manière, ici je ne m'interroge pas sur toute la fête, je questionne les propos de McCartney! Quand on parle de dérapage...
Au fait: j'adore Québec. J'arrive justement de Québec. J'y vais à chaque année, parfois même plus d'une fois. J'y suis même allé en 1984, c'est b'en pour dire.
J'étais un partisan des Nordiques, et encore aujourd'hui, je regarde le Canadiens avec un brin de culpabilité! J'adore (voire vénère) Lepage et le théâtre du Sous-marin jaune (et le Loup Bleu).
Il faut-tu que je fasse une liste de tout ce que j'haïs de Montréal? Attention, la liste va être longue...
J'vois pas quoi faire de plus.
Alors qu'on arrête avec les méchants Montréalais-qui-haïssent-Québec!
Oui, il y a des 514 hautains et chiants, mais il y a des 418 pas pire itou...
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Vite, quelqu'un, inspirez-moi que je ponde un nouveau billet! :)
Je ne voulais pas faire de chicane, mon propos voulait simplement dire que je préfère me réjouir de la venue d'un génie musical ici, que j'en ai profité, que ça été un grand moment à vivre et que pour moi, il y a eu beaucoup d'activités qui avaient une saveur historique et plus québécoise culturellement et que donc, qu'il y ait eu une visite internationale, ça ne fait qu'ajouter à tous le reste, que pour moi, c'est une réjouissance de plus et que je trouve triste toutes ces critiques (qui viennent en effet plus souvent de Montréal, comme s'il y avait un peu de jalousie, je ne sais trop) que bref, toutes ces critiques font éteignoir (ma perception) et occultent tout ce qui est beau dans ces fêtes que je trouve personnellement formidables... Que souvent, les critiques viennent de gens qui ne semblent pas au courant de toutes les bonnes et belles choses qui se sont faites... Bref, mon propos est réjouissons-nous, tout simplement au lieu de toujours chercher la bête noire (façon de parler...) et désolée si je me suis mal exprimée et si j'ai trop laissé paraître ma déception de voir une fois de plus une autre "critique" dont j'ai comme un trop-plein...
RépondreEffacerune autre critique, qui était comme une goutte qui faisait déborder le vase, (je pense que ça serait plus clair dit comme ça)...
RépondreEffacerOui, bien sûr, les gens ont le droit de ne pas être d'accord, mais des fois, il me semble que ça ferait du bien d'être simplement heureux de nos bons coups !!! Au lieu de toujours mettre la lumière sur le négatif ? Non ? Entéka, bon, égoïstement peut-être ben, les organisateurs qui ont invité McCartney m'ont fait vivre quelque-chose de grandiose et qui m'a apporté un immense plaisir, et bon, je pense que toutes ces critiques m'ont comme un peu gâché mon plaisir, comme si j'avais tord de savourer ce grand moment... et je trouve ça plate... Comme si on fait un cadeau à quelqu'un et qu'ensuite, on en souligne tous les défauts... Bref, peut-être simplement comprendre que ça a rendu des milliers de personnes très heureuses et que ça, c'est en soit formidable !
Bon ben alors,...j'endosse les propos de Méli. C'est la fête ici, une super belle année, féérique comme jamais et de ça moi je remercie grandement les organisateurs, et que voulez-vous, les critiques semblent toutes venir de l'ouest, qu'est-ce qu'on doit en penser? Je résumerais, (sans méchanceté, simplement pour résumer) : y'en a qui ont la peau courte!
RépondreEffacerRatata.