Toujours agréable, Alexandre. Simple sans être simpliste, complexe sans être compliqué. Je l'admirais parfois. Grand, début trentaine, pas l'ombre d'un ventre, les cheveux savamment négligés. La majorité des femmes lui accordaient une grande beauté et beaucoup de charme. Il semblait pouvoir toutes les séduire. Pourtant, il aimait sa copine comme s'il l'avait rencontrée la semaine précédente, et pas un décolleté, pas un regard d'alcool, de désir ou de trois heures du matin n'avait réussi à l'en détourner. Il était de cette race fidèle. Pas fidèle comme un chien qui s'attache au moindre pygmée qui le flatte ou le nourrit, mais fidèle comme un laid. Ces laids qui ne croient pas qu'on puisse les aimer. Ces laids qui lorsqu'ils aiment, le font doucement, par en dessous, sans le dire de peur que le son de leur voix effraie le papillon posé sur leur main. Ces laids qui, lorsqu'ils apprennent la réciprocité de cet amour, n'en reviennent pas et ne cessent de se pincer jour après jour, les mêmes étoiles dans les yeux. Alexandre était un de ces laids. Sauf qu'il était beau.
Je n'appartenais pas au même monde. J'avais les phéromones paresseuses et je n'étais fidèle qu'à mon passé. De l'amour, je ne connaissais que de rares et éphémères papillons. Le lendemain de mes rencontres, en me glissant sous les draps, je respirais, indifférent, la réminiscence de la femme de la veille. J'incinérais sans chagrin chacun de ces petits deuils avec Alexandre. On bénissait ces âmes au Macallan, avec pour seul encens les effluves caramélisés de nos verres. Scotch, Botox sentimental.
samedi 30 août 2008
Le Roi se meurt - Deuxième (et courte) partie
jeudi 28 août 2008
Le Roi se meurt - Première partie
Un soir, dans un impérieux désir d'ordre, j'ai ajouté le nom d'Alice dans mon carnet d'adresses. Nous étions devenus étrangers. Il m'a fallu lui donner son nom de famille, pour ne pas la confondre avec les deux autres du même prénom, lui coller une adresse qui n'était pas la mienne, un numéro que je ne retiendrais pas, surtout par coeur. J'ai alors compris qu'un jour, ce nom aurait aussi peu de sens que tous les autres que contenait le carnet. J'ai eu un léger vertige et un peu de poussière dans les yeux.
Je suis sorti et mes pas m'ont amené à l'Asile. Avec le temps, j'y étais devenu un habitué. Mon banc était devenu une tour et le bar, un royaume que j'empruntais le temps de boire quelques verres. Je pouvais rester des heures sans parler à personne, sauf à Alexandre, le barman. Mais encore, pas toujours. Alexandre savait reconnaître mes besoins de silence.
Comme on annonçait un orage et qu'on présentait un match de hockey primordial à la survie humaine à la télé, il n'y avait presque personne au bar. Ça m'allait. J'ai commandé un Macallan. Alexandre m'a servi un Macallan. La vie savait parfois se montrer simple.
J'ai souri en signe de remerciement. J'ai sorti mon petit verre à moutarde de ma poche de veste et j'y ai transvasé le scotch sous le regard faussement détaché d'Alexandre. Je n'avais jamais cru nécessaire de lui expliquer que ce petit verre à motif de jeu de cartes était le seul survivant de ma dernière rupture et que depuis, je m'avait pris le stupide pari de tout y boire, café, vin, lait, eau. Pendant ce temps, pour meubler le vide de notre conversation, Alexandre s'est aussi versé un verre. Nous avons porté un toast puis j'ai pris une gorgée. Toute petite. Un goût caramélisé a envahi mon palais.
- C'est un petit prince, ce scotch, m'a dit Alexandre après avoir inspiré entre ses dents.
Il s'est allumé une Gauloise d'un geste nonchalant, en regardant nulle part et partout d'un air détaché. Mais il était aux aguets, un sprinteur attendant le signal de départ. Je suis resté muet. J'avais un jour compris que moins j'en disais, moins on pouvait en retenir contre moi. Parler signifiait trop souvent traduire sa pensée. Tradutore, tradittore... Je préférais me faire oublier dans un coin et écouter. J'avouerais que parfois, je n'écoutais même pas.
Il a pris une autre bouffée de sa cigarette. Je n'ai jamais su comment certains fumeurs font pour aspirer par le nez la fumée qu'ils expirent par la bouche. J'ai pris une deuxième gorgée de scotch et je suis sorti de mon mutisme.
- Dans certaines régions d'Afrique, on dit de quelqu'un qui fume qu'il «boit une cigarette». C'est une belle image...
Alexandre a souri et a aspiré profondément un nuage qu'il a retenu dans ses poumons quelques secondes. Sa façon d'apprécier un dialogue qui démarrait enfin.
Je suis sorti et mes pas m'ont amené à l'Asile. Avec le temps, j'y étais devenu un habitué. Mon banc était devenu une tour et le bar, un royaume que j'empruntais le temps de boire quelques verres. Je pouvais rester des heures sans parler à personne, sauf à Alexandre, le barman. Mais encore, pas toujours. Alexandre savait reconnaître mes besoins de silence.
Comme on annonçait un orage et qu'on présentait un match de hockey primordial à la survie humaine à la télé, il n'y avait presque personne au bar. Ça m'allait. J'ai commandé un Macallan. Alexandre m'a servi un Macallan. La vie savait parfois se montrer simple.
J'ai souri en signe de remerciement. J'ai sorti mon petit verre à moutarde de ma poche de veste et j'y ai transvasé le scotch sous le regard faussement détaché d'Alexandre. Je n'avais jamais cru nécessaire de lui expliquer que ce petit verre à motif de jeu de cartes était le seul survivant de ma dernière rupture et que depuis, je m'avait pris le stupide pari de tout y boire, café, vin, lait, eau. Pendant ce temps, pour meubler le vide de notre conversation, Alexandre s'est aussi versé un verre. Nous avons porté un toast puis j'ai pris une gorgée. Toute petite. Un goût caramélisé a envahi mon palais.
- C'est un petit prince, ce scotch, m'a dit Alexandre après avoir inspiré entre ses dents.
Il s'est allumé une Gauloise d'un geste nonchalant, en regardant nulle part et partout d'un air détaché. Mais il était aux aguets, un sprinteur attendant le signal de départ. Je suis resté muet. J'avais un jour compris que moins j'en disais, moins on pouvait en retenir contre moi. Parler signifiait trop souvent traduire sa pensée. Tradutore, tradittore... Je préférais me faire oublier dans un coin et écouter. J'avouerais que parfois, je n'écoutais même pas.
Il a pris une autre bouffée de sa cigarette. Je n'ai jamais su comment certains fumeurs font pour aspirer par le nez la fumée qu'ils expirent par la bouche. J'ai pris une deuxième gorgée de scotch et je suis sorti de mon mutisme.
- Dans certaines régions d'Afrique, on dit de quelqu'un qui fume qu'il «boit une cigarette». C'est une belle image...
Alexandre a souri et a aspiré profondément un nuage qu'il a retenu dans ses poumons quelques secondes. Sa façon d'apprécier un dialogue qui démarrait enfin.
mardi 26 août 2008
C'est frette, c'est lisse, c'est blanc...
Aujourd'hui, Harper nous parle du Grand-Nord, des grands espaces froids et déserts où les ressources sont peu exploitées.
On sent qu'il connaît bien ce dont il parle.
On sent qu'il connaît bien ce dont il parle.
dimanche 24 août 2008
Nos Amis les bêtes
Avec un enfant, on redécouvre le bonheur des fleurs, la vie des fourmis, et les zoos d'animaux.
Cet été, nous sommes allés au zoo de Grandby, à l'Écomusée de Sainte-Anne-de-Bellevue, et nous avons visité la section des «Zani-mots»(sic!) du festival de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu.
Bien que fort sympathique, on y a décelé quelques... trouvailles dignes de l'île du docteur Moreau. Comme quoi on vit à une époque où tous aspirent à se libérer de l'entrave de l'étiquette.
Cet été, nous sommes allés au zoo de Grandby, à l'Écomusée de Sainte-Anne-de-Bellevue, et nous avons visité la section des «Zani-mots»(sic!) du festival de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu.
Bien que fort sympathique, on y a décelé quelques... trouvailles dignes de l'île du docteur Moreau. Comme quoi on vit à une époque où tous aspirent à se libérer de l'entrave de l'étiquette.
mercredi 20 août 2008
Annoncer ses couleurs
Le Saguenay tinté rouge suite à un déversement accidentel de résidus de bauxite.
Comble de l'ironie, ça arrive à une compagnie qui s'appelle Rio Tinto!
Comble de l'ironie, ça arrive à une compagnie qui s'appelle Rio Tinto!
Un Taxi le jour - 3e partie
Cet après-midi-là, j'étais occupé à je-ne-sais-plus-trop-quoi devant la maison sous le va et vient ralenti des taxis en attente. Au coin, un taxi a démarré pour répondre au besoin automobile d'un client. La routine tranquille. Comme il tournait sur Mont-Royal: Paf! Accident.
D'où j'étais, je ne voyais que la voiture de taxi et le devant de l'autre voiture. Les dégâts semblaient importants mais avec les carrosseries des voitures d'aujourd'hui, designées par Claude Lafortune, on ne peut plus juger de la violence des impacts par les plis de tôles. Moi, quand j'étais petit, on n'avait pas des voitures de «tapettes»: les carrosseries de voitures ne subissaient que peu de dommages lors d'accident; c'était les passagers qui pliaient, pas le char! À bien y penser, c'était pas mal plus écolo dans le temps… Menfin, je m'égare.
Aussitôt, le chauffeur de taxi est sorti de son véhicule et a vertement engueulé l'autre conducteur. J'en ai déduit que personne n'était blessé et c'est avec un intérêt réduit que j'ai entendu le chauffeur de taxi sacrer en québécois avec un fort accent haïtien. Bien que de ma position je ne voyais pas le second conducteur, je l'entendais répondre au chauffeur avec un fort accent québécois. Les taba'naks de l'un recevaient les hosties de l'autre et ainsi allait la vie qui allait. Comme les deux semblaient assez grands pour se défendre seuls, je suis retourné à mon je-ne-sais-plus-trop-quoi. Mais aussitôt, j'ai entendu «T'es juste un hostie de Nègre!» qui m'a sorti de mon indifférence. La dispute venait de glisser sur la pelure du racisme et la tangente qu'empruntait le second chauffeur n'augurait rien de bon. Je me suis alors approché du champ de mars, me préparant à intervenir. C'est alors que je vois pour la première fois le second conducteur: il était plus noir que le chauffeur de taxi!
Comme quoi le racisme, c'est dans la tête!
D'où j'étais, je ne voyais que la voiture de taxi et le devant de l'autre voiture. Les dégâts semblaient importants mais avec les carrosseries des voitures d'aujourd'hui, designées par Claude Lafortune, on ne peut plus juger de la violence des impacts par les plis de tôles. Moi, quand j'étais petit, on n'avait pas des voitures de «tapettes»: les carrosseries de voitures ne subissaient que peu de dommages lors d'accident; c'était les passagers qui pliaient, pas le char! À bien y penser, c'était pas mal plus écolo dans le temps… Menfin, je m'égare.
Aussitôt, le chauffeur de taxi est sorti de son véhicule et a vertement engueulé l'autre conducteur. J'en ai déduit que personne n'était blessé et c'est avec un intérêt réduit que j'ai entendu le chauffeur de taxi sacrer en québécois avec un fort accent haïtien. Bien que de ma position je ne voyais pas le second conducteur, je l'entendais répondre au chauffeur avec un fort accent québécois. Les taba'naks de l'un recevaient les hosties de l'autre et ainsi allait la vie qui allait. Comme les deux semblaient assez grands pour se défendre seuls, je suis retourné à mon je-ne-sais-plus-trop-quoi. Mais aussitôt, j'ai entendu «T'es juste un hostie de Nègre!» qui m'a sorti de mon indifférence. La dispute venait de glisser sur la pelure du racisme et la tangente qu'empruntait le second chauffeur n'augurait rien de bon. Je me suis alors approché du champ de mars, me préparant à intervenir. C'est alors que je vois pour la première fois le second conducteur: il était plus noir que le chauffeur de taxi!
Comme quoi le racisme, c'est dans la tête!
lundi 18 août 2008
dimanche 17 août 2008
Un Taxi le jour - 2e partie
Ce matin-là, comme le matin du jour d'avant et la plupart des autres matins, il y avait trois voitures de taxi stationnées à la queue leu leu et en double devant chez moi, attendant leur tour au poste du coin, déjà plein de trois autres voitures. Bien sûr, ma voiture se retrouvait coincée entre le trottoir et le second taxi.
Après m'être faufilé entre le taxi et ma voiture non sans un peu frapper les carrosseries, je suis monté dans ma voiture. J'ai naïvement cru que le chauffeur près de moi comprendrait mes besoins et me laisserait passer, mais après quelques secondes, comme il ne montrait aucun signe de vie, j'ai klaxonné, ce qui ne plaît à personne et visiblement, à mon chauffeur non plus. Il m'a regardé et m'a fait le signe international de l'incompréhension. Moi je lui ai fait celui du gars qui tente de se rendre au boulot par un chemin sinueux. J'ai entendu le chauffeur soupirer jusque dans ma voiture.
Avant de mettre le contact avec une résignation proche du calvaire, le chauffeur a regardé le poste en espérant qu'il se libère au même moment et qu'il puisse avancer d'une place sans avoir l'air de se plier à mes demandes. Mais rien ne bougeait devant. Alors il a regardé dans son rétroviseur pour constater que 2 autres taxis s'étaient ajoutés à la file. C'est alors qu'il a eu un doute: et si, en sortant de la file pour me laisser passer, le taxi suivant en profitait pour lui piquer sa place...
Lui est venu alors une idée de génie: ne pas sortir de la file. Il a donc avancé sa voiture jusqu'au pare-choc du taxi qui le précédait, et quelques pouts pouts plus tard, ce dernier a aussi avancé de quelques pouces jusqu'à l'autre voiture qui elle était probablement garée dans le béton à prise rapide car rien n'y faisait: le chauffeur devait roupiller à poings fermés. Pour moi, impossible de sortir de ma place à moins de cramper mes roues perpendiculairement au trottoir…
J'ai maugréé et ai appuyé fermement sur le klaxon. Tant pis pour les voisins en cette heure matinale. Mais ce geste a suffi pour mettre le magnanime chauffeur hors de lui. Il est sorti de son taxi et m'a engueulé en disant que j'avais suffisamment de place pour passer. Physiquement, il avait raison: mon pare-choc mesure exactement l'espace qu'il m'a libéré. Mais… J'ai cherché désespérément un être humain encore doué de sens autour de moi. Heureusement, le chauffeur du taxi derrière mon «ami» a crié à son «collègue» que j'avais raison, mais selon ce dernier, la place était faite, il fallait que je fasse avec. Il me restait deux choix: assassiner quelqu'un ou reculer sur le trottoir avec ma voiture pour obtenir un angle d'attaque me permettant de passer…
Je n'ai pas fait ce que mon cœur me dictait…
Je suis sûr que ce jour-là, un chauffeur a fait tranquillement son boulot, le sourire de celui qui a tenu tête à un connard imprimé sur les lèvres.
Après m'être faufilé entre le taxi et ma voiture non sans un peu frapper les carrosseries, je suis monté dans ma voiture. J'ai naïvement cru que le chauffeur près de moi comprendrait mes besoins et me laisserait passer, mais après quelques secondes, comme il ne montrait aucun signe de vie, j'ai klaxonné, ce qui ne plaît à personne et visiblement, à mon chauffeur non plus. Il m'a regardé et m'a fait le signe international de l'incompréhension. Moi je lui ai fait celui du gars qui tente de se rendre au boulot par un chemin sinueux. J'ai entendu le chauffeur soupirer jusque dans ma voiture.
Avant de mettre le contact avec une résignation proche du calvaire, le chauffeur a regardé le poste en espérant qu'il se libère au même moment et qu'il puisse avancer d'une place sans avoir l'air de se plier à mes demandes. Mais rien ne bougeait devant. Alors il a regardé dans son rétroviseur pour constater que 2 autres taxis s'étaient ajoutés à la file. C'est alors qu'il a eu un doute: et si, en sortant de la file pour me laisser passer, le taxi suivant en profitait pour lui piquer sa place...
Lui est venu alors une idée de génie: ne pas sortir de la file. Il a donc avancé sa voiture jusqu'au pare-choc du taxi qui le précédait, et quelques pouts pouts plus tard, ce dernier a aussi avancé de quelques pouces jusqu'à l'autre voiture qui elle était probablement garée dans le béton à prise rapide car rien n'y faisait: le chauffeur devait roupiller à poings fermés. Pour moi, impossible de sortir de ma place à moins de cramper mes roues perpendiculairement au trottoir…
J'ai maugréé et ai appuyé fermement sur le klaxon. Tant pis pour les voisins en cette heure matinale. Mais ce geste a suffi pour mettre le magnanime chauffeur hors de lui. Il est sorti de son taxi et m'a engueulé en disant que j'avais suffisamment de place pour passer. Physiquement, il avait raison: mon pare-choc mesure exactement l'espace qu'il m'a libéré. Mais… J'ai cherché désespérément un être humain encore doué de sens autour de moi. Heureusement, le chauffeur du taxi derrière mon «ami» a crié à son «collègue» que j'avais raison, mais selon ce dernier, la place était faite, il fallait que je fasse avec. Il me restait deux choix: assassiner quelqu'un ou reculer sur le trottoir avec ma voiture pour obtenir un angle d'attaque me permettant de passer…
Je n'ai pas fait ce que mon cœur me dictait…
Je suis sûr que ce jour-là, un chauffeur a fait tranquillement son boulot, le sourire de celui qui a tenu tête à un connard imprimé sur les lèvres.
mardi 12 août 2008
Un Taxi le jour - 1ère partie
Quand on a emménagé dans notre appartement actuel, on avait bien vu qu'il y avait au coin de la rue, à moins de 50 mètres de notre porte, un poste de taxis, un espace d'attente pour 3 véhicules. Ce qu'on ignorait, c'est qu'il y aurait toujours 5 ou 6 taxis en attente d'un client à ce poste, quand ce n'est pas 8 ou 9…
C'est ainsi qu'on s'est retrouvés, tous les jours que le bonhomme au plus haut d'essieu apporte, avec une voiture de taxi stationnée en double devant notre porte qui attend son tour de poste. On vit donc avec le bruit bucolique des moteurs au ralenti, des pouts de klaxon à toute heure du jour et de la nuit, et des discussions animées entre chauffeurs que cela amène (moi qui croyais en l'entente cordiale entre partenaires de route, je me suis aperçu que c'est souvent la jungle et qu'au plus fort va le championnat des compteurs…)
Mais le plus pénible reste qu'à tous les matins à la levée des corps, un homme que je ne connais pas me regarde me gratter les fesses au travers la porte vitrée (De la porte, on voit jusqu'au fond de l'appartement... Que personne ne me traite d'exhibitionniste…), à moins qu'il ne m'observe attentivement sortir les vidanges ou mes bacs de recyclage, prendre mon courrier, etc. Et quand le hasard nous donne un chauffeur distrait ou discret qui n'examine pas notre décoration intérieure, il nous offre souvent un spectacle d'auto-recherche digitale de sédiments intra-narinaires (Voix de Charles Tisseyre: «Le benthos nasal mis à l'index, ce dimanche, à Découverte)…
Et tout cela n'est qu'un amuse-gueule quotidien. Les mets principaux sont parfois plus corsés...
C'est ainsi qu'on s'est retrouvés, tous les jours que le bonhomme au plus haut d'essieu apporte, avec une voiture de taxi stationnée en double devant notre porte qui attend son tour de poste. On vit donc avec le bruit bucolique des moteurs au ralenti, des pouts de klaxon à toute heure du jour et de la nuit, et des discussions animées entre chauffeurs que cela amène (moi qui croyais en l'entente cordiale entre partenaires de route, je me suis aperçu que c'est souvent la jungle et qu'au plus fort va le championnat des compteurs…)
Mais le plus pénible reste qu'à tous les matins à la levée des corps, un homme que je ne connais pas me regarde me gratter les fesses au travers la porte vitrée (De la porte, on voit jusqu'au fond de l'appartement... Que personne ne me traite d'exhibitionniste…), à moins qu'il ne m'observe attentivement sortir les vidanges ou mes bacs de recyclage, prendre mon courrier, etc. Et quand le hasard nous donne un chauffeur distrait ou discret qui n'examine pas notre décoration intérieure, il nous offre souvent un spectacle d'auto-recherche digitale de sédiments intra-narinaires (Voix de Charles Tisseyre: «Le benthos nasal mis à l'index, ce dimanche, à Découverte)…
Et tout cela n'est qu'un amuse-gueule quotidien. Les mets principaux sont parfois plus corsés...
jeudi 7 août 2008
Aphorisme
Avec toute cette eau, le hit de cet été sera:
«Il va y avoir du spore...»
«Il va y avoir du spore...»
mardi 5 août 2008
Actualité (encore un peu en retard)
Comment se fait-il que ce que proposent les jeunes libéraux ait une couverture médiatique comme celle que l'on a vue en fin de semaine (entre autres: la primeur au Téléjournal)?
Si ce qu'ils disent est important, j'aimerais aussi savoir ce que suggèrent le cercle des fermières et les scouts de St-Placide...
Si ce qu'ils disent est important, j'aimerais aussi savoir ce que suggèrent le cercle des fermières et les scouts de St-Placide...
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