dimanche 17 août 2008

Un Taxi le jour - 2e partie

Ce matin-là, comme le matin du jour d'avant et la plupart des autres matins, il y avait trois voitures de taxi stationnées à la queue leu leu et en double devant chez moi, attendant leur tour au poste du coin, déjà plein de trois autres voitures. Bien sûr, ma voiture se retrouvait coincée entre le trottoir et le second taxi.

Après m'être faufilé entre le taxi et ma voiture non sans un peu frapper les carrosseries, je suis monté dans ma voiture. J'ai naïvement cru que le chauffeur près de moi comprendrait mes besoins et me laisserait passer, mais après quelques secondes, comme il ne montrait aucun signe de vie, j'ai klaxonné, ce qui ne plaît à personne et visiblement, à mon chauffeur non plus. Il m'a regardé et m'a fait le signe international de l'incompréhension. Moi je lui ai fait celui du gars qui tente de se rendre au boulot par un chemin sinueux. J'ai entendu le chauffeur soupirer jusque dans ma voiture.

Avant de mettre le contact avec une résignation proche du calvaire, le chauffeur a regardé le poste en espérant qu'il se libère au même moment et qu'il puisse avancer d'une place sans avoir l'air de se plier à mes demandes. Mais rien ne bougeait devant. Alors il a regardé dans son rétroviseur pour constater que 2 autres taxis s'étaient ajoutés à la file. C'est alors qu'il a eu un doute: et si, en sortant de la file pour me laisser passer, le taxi suivant en profitait pour lui piquer sa place...

Lui est venu alors une idée de génie: ne pas sortir de la file. Il a donc avancé sa voiture jusqu'au pare-choc du taxi qui le précédait, et quelques pouts pouts plus tard, ce dernier a aussi avancé de quelques pouces jusqu'à l'autre voiture qui elle était probablement garée dans le béton à prise rapide car rien n'y faisait: le chauffeur devait roupiller à poings fermés. Pour moi, impossible de sortir de ma place à moins de cramper mes roues perpendiculairement au trottoir…

J'ai maugréé et ai appuyé fermement sur le klaxon. Tant pis pour les voisins en cette heure matinale. Mais ce geste a suffi pour mettre le magnanime chauffeur hors de lui. Il est sorti de son taxi et m'a engueulé en disant que j'avais suffisamment de place pour passer. Physiquement, il avait raison: mon pare-choc mesure exactement l'espace qu'il m'a libéré. Mais… J'ai cherché désespérément un être humain encore doué de sens autour de moi. Heureusement, le chauffeur du taxi derrière mon «ami» a crié à son «collègue» que j'avais raison, mais selon ce dernier, la place était faite, il fallait que je fasse avec. Il me restait deux choix: assassiner quelqu'un ou reculer sur le trottoir avec ma voiture pour obtenir un angle d'attaque me permettant de passer…

Je n'ai pas fait ce que mon cœur me dictait…

Je suis sûr que ce jour-là, un chauffeur a fait tranquillement son boulot, le sourire de celui qui a tenu tête à un connard imprimé sur les lèvres.

4 commentaires:

  1. Sont fous ces romains!

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  2. Pourquoi quand je lis ce billet, j'ai aussi envie d'aller étriper ce connard? Pourtant y'a pas de taxi en face de chez moi, juste un connard qui recule son mastodonte à remorque à 6:00 le matin et qui, de toute évidence, en est à ses premières armes dans le reculage de remorque compte-tenu du temps que j,ai eu à endurer les bip bip... mais bon, c'est une autre histoire! Comme disait l'autre "Ils sont fous ces connards!"

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  3. Bah la routine.... ;-)

    Ceci dit tu peux appeler le bureau du taxi pour faire part de tes doléances. Selon le règlement, c'est interdit de surcharger un stand. Ils enverront des inspecteurs surveiller ça et donneront des billets d'infraction.

    Remarque je préfère tes billets d'interaction...;-)

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  4. Le Bureau du taxi! Sujet du prochain billet, je crois. Ils sont hyper gentils au téléphone, mais avouent ne pouvoir rien faire. D'ailleurs, ils le prouvent bien: ils ne font rien.

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