mardi 23 novembre 2010

Du Salon au boudoir...


Quand je suis entré au salon du livre de Montréal, je n'ai pu m’empêcher de m’extasier : il se publie tout ÇA?! Je retrouvais foi en l’humanité: que de nourriture pour l’esprit! Puis en marchant vers le stand de Septentrion pour ma séance de dédicace, je regardais les titres offerts. Il y avait tant de marchands de rêves(!), de pensée magique, d’anges, tant de guides de nutrition selon le signe astrologique de son chien, tant de gourous s'épanchant sur les bienfaits de l’épanouissement lombaire, tant de livres de recettes de grill cheeses des vedettes de l’heure que je me suis vraiment demandé comment le monde pouvait aller si mal, guidés par autant de chefs. Arrivé au stand de mon éditeur, je n’ai pu m’empêcher de répéter, un peu déçu cette fois : il se publie tout ÇA? La place Bonaventure est un immense espace que le salon du livre de Montréal s'applique à remplir. L’humain à horreur du vide, sauf s’il se monnaye.

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Assis derrière ma table pour une séance de dédicace, je regardais passer le défilé de visiteurs du salon. J’essayais de conserver intact l’éclat de mon sourire, mais quelque chose s’usait. Jusqu’à ce qu’une dame me dévoile son affection particulière pour mon livre, que cette autre lectrice (oui, le lecteur est habituellement une lectrice) m’avoue avoir fait plusieurs centaines de kilomètres avec mon livre pour que je le dédicace, que ce gars, qui ne savait même pas que mon livre existait cinq minutes auparavant, décide de l’acheter…

À toutes ces personnes et à toutes les autres qui sont venues me voir ou qui voulaient juste lire le 4e de couverture de mon livre au milieu de tout ÇA, merci de vous être arrêtées!

10 commentaires:

  1. C'est vrai que c'est touchant quand les gens s'arrêtent, attirés par notre sourire, notre visage, la couverture du livre, qui sait?

    Seulement pour cela, ça vaut la peine d'être présent, entre les larges espaces consacré au "spirituel" et aux guides de l'auto.

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  2. oufff... j'ai failli perdre foi en l'humanité en lisant votre billet. Comme quoi il faut toujours garder espoir :-)

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  3. Des fois je me dis que les Salons devraient être divisés en trois parties: jeunesse, littérature et divers (les recettes de tous genres), mais ce serait peut-être encore plus dur sur l'ego de l'auteur assis derrière la table.

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  4. (haaa désillusion quand tu nous tiens...)
    S'il n'existait pas un 700 km qui me sépare de Montréal , j'aurais sans doute été une lectrice de plus qui gratte à ta porte... Je lis assiduement ton blog depuis quelques années et j'admire ton talent. Merci pour ces fragments de bonheur.

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  5. Heureusement qu'il y a de nombreux livres sur la spiritualité, les voitures, la bouffe etc. Autrement ce salon attitrerait peu de gens.

    La littérature, cette activité qui ne sert pas à grand chose, a peu d'adeptes, malheureusement.

    Néanmoins, j'aimerais bien qu'il existe un salon de la littérature. Je me déplacerais volontier pour y aller. L'atmosphère « Wall Mart » du salon du livre me déprime, je n'y vais donc plus.

    Accent Grave

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  6. Drôle d'expérience, n'est-ce pas? Une fois derrière notre petite table, au milieu des 2893792842 livres qui s'y trouvent tout autour, on se sent un peu insignifiant...

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  7. J'espère que c'est "moi" la dame qui est venue déclarer son affection pour votre livre au SLM...
    J'ai mis du temps à me connecter à votre blogue. Contente de retrouver vos carnets toujours aussi gorgés de philosophie, d'humour et de tendresse.
    Une lectrice envieuse.

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  8. Hélène!!
    Toi, envieuse? Après avoir lu ce que j'ai lu de toi, tu n'as rien à m'envier!
    :)

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  9. Ben oui, envieuse quand même! Merci en passant.

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