« Le médecin spécialiste (MS), tel un Juif hassidique, est farouchement fermé au monde extérieur. Quand le patient entre dans son bureau, le MS ne se présentera jamais et évitera tout contact visuel. Il daignera répondre aux questions que si le patient insiste beaucoup, mais le fera par obligation avec un enthousiasme qui rappelle celui du douanier devant une file de vacanciers bruyants et bronzés. Un bon MS s’assure que durant toute la durée de la consultation, le patient n’oublie pas qu’il n’a pas le même statut ni n’appartient au même monde.
« Malheureusement, dans un dessein purement mesquin, certains patients récalcitrants utiliseront le vocable "collègues" pour parler des médecins résidents ou, pire, des infirmières. Essayez de rester calmes. Le Collège des médecins travaille à rendre un tel affront passible d’emprisonnement. »
C'est par pure bonté : si les MS évitent de s'abaisser au niveau de leurs patients, c'est pour que ceux-ci conservent leur admiration et leur confiance absolues envers les MS, ces divinités incomparables. :)
RépondreEffacerJ'adore!
RépondreEffacerEt ce souvenir me reviens: à mon premier accouchement, qui s'est terminé en césarienne, le MS responsable de l'anasthésie s'est avéré être un copain du secondaire... il m'a joué ce petit film, que tu décris si bien, mais savait depuis déjà un moment à qui il aurait affaire (j'ai un nom qui s'oublie difficilement). J'ai dû le sortir de sa bulle et lui dire "Heu... ben salut P-Y!!!!" pour qu'il daigne me répondre avec un sourire gêné et faire ses salutations à... mon père (qu'il connaissait beaucoup moins que moi) J'étais stupéfiée!!
* revient et anesthésie... (trop pressée de répondre :) )
EffacerQuelle est la différence entre un MS et Dieu?
RépondreEffacer....
Dieu sait qu'il n'est pas un MS.
Oh oh oh! Oui, j'avoue que c'est un peu ça. Ils sont gentils, mais dans le fond, il y a un peu de ça. Je comprends maintenant mon malaise des dernières semaines (j'ai rencontré beaucoup de MS). Je ne l'avais pas mis en mot aussi bien que toi, mais c'est pour cette attitude. J'ai souvent envie de dire: "Hey! Je suis une scientifique moi aussi, bonyenne, et je veux comprendre, explique-moi!" Ils doivent me trouver tannante. Je pose des questions, j'insiste si on ne répond pas, je me renseigne dans les revues spécialisées de médecins, je cherche le vocabulaire obtu et je reviens ensuite en faisant comme eux: en restant gentille, mais en ayant maintenant une bonne base sur le sujet, assez pour soutenir la conversation si on finit par y arriver (j'insiste). Bref. Vive Internet et mon statut d'étudiante qui me permet encore d'accéder gratuitement aux études scientifiques. :P
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