Je me souviens des promenades avec ma mère, les après-midi ensoleillés de ces interminables étés de mon enfance. À mon grand dam, ma mère s’arrêtait pour placoter avec chaque adulte qu’elle croisait. Ça jasait de la voiture du voisin, de la maladie du chat, de tout et de rien. Surtout de tout. Pendant ce temps, je voyageais dans ma tête, perdu dans leurs interminables logorrhées. Je me disais que les adultes trouvaient de l’intérêt dans des choses bien ennuyantes. Et sincèrement, je m’inquiétais de savoir si une fois adulte je saurais quoi dire, si je trouverais seulement un intérêt à ces discussions de coin de rues. Errer en silence me paraissait beaucoup plus passionnant.
Maintenant que je suis adulte, je me pose toujours les mêmes questions.
maintenant que je suis vieille je peux me permettre de ne pas participer à ces discussions
RépondreEffacerc'est précieux de se souvenir de ce à quoi tu pensais, enfant
RépondreEffacerJeune tu pensais tout seul, vieux tu parles tout seul. Ça ne s'arrange pas ton affaire...
RépondreEffacerJe double la mise, à toi de parler Dan.
RépondreEffacerJ'aimais quand à moi, ces temps morts où le corps parle et dit à l'autre "Encore une petite victoire sur la mort." tandis que la voix lache "Aujourd'hui il fait beau."
RépondreEffacerJe te dis : C'est le printemps.
c'est drôle, moi qui ai maintanant des enfants, eux aussi trouvent le temps long à écouter leurs adultes de parents à jaser avec d'autres adultes à propos de n'importe quoi. Comme quoi les temps se suivent et se ressemblent parfois.
RépondreEffacer:)
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