J’étais assis sur le quai, les jambes pendantes, les orteils effleurant la surface du lac. La brise sculptait des vaguelettes et à cent mètres flottait un huart. De l'autre côté, un pic bois perçait des trous, et tout proche un animal invisible faisait crisser les feuilles mortes. Un coin de paradis. Un coin où il faisait bon aller en pénitence.
Sur mon épaule, j’ai senti sa main se poser. Ses seins se sont pressés contre mon dos. Je gonflais de bonheur. Tout en regardant l’eau du lac, j’ai posé ma main sur la sienne. Je n’ai senti que la peau de mon épaule.
Mon corps avait eu un souvenir.
Jolie l'image du corps qui en vient à tromper l'esprit.
RépondreEffacer''extrait d'un roman'' insinu t'il qu'un roman se prépare?
Extrait de roman, ce n'est qu'un rappel à moi-même que j'ai quelques pages qui attendent un effort de ma part.
RépondreEffacerDisons qu'à défaut de roman, j'ai un amas d'extraits en ce moment...
IL S'ANNONCE PLUTÔT BIEN CE ROMAN!
RépondreEffacer;o)))
Mais de toute façon, qui veut lire des romans de nos jours? Ton "amas d'extraits", parachuté entre deux belles pages cartonnées et séparé par de jolis dessins de ta fille (quand elle sera devenue un Picasso, bien sûr), sera des plus conceptuels. bien plus vendeur, à mon avis.
RépondreEffacernon, je plaisante. allez, hop! fais quelques efforts! nous sommes nombreux à l'attendre, je pense, ce roman.
beau texte d'ailleurs, comme souvent.
Le frisson qui m'a parcouru me donne envie de continuer à te lire.
RépondreEffacerExcellent!
les pieds dans l'eau au bout du quai?
RépondreEffacerHélène à Roch Voisine?
Sitting on the dock of the bay?
la toune de Beau Dommage?
Ils m'ont tous copié...
RépondreEffacerEt toi, courageux anonyme, tu t'inspires de quelqu'un ou t'es rustre naturel? (l'impolitesse étant dans l'anonyme de la chose...)
Ouf!
RépondreEffacerQuelle dernière phrase!!! À peine six mots pour requis pour cette grande émotion ressentie.
J'adore!