On vit dans un cirque où on se fait projeter d'un canon dans un filet, pendant des années, à s’en démolir la colonne, à s’en rendre sourd, à finir par se compacter. Pour amuser la foule. Pour perdre sa vie. Pour la gagner un peu aussi. Puis endurer la logorrhée d’un clown frustré qui a les fesses en steak haché tant il s’est fait mordre par un chien dans son numéro de cirque.
Reste l’appareil auditif qu’on peut éteindre pour parer au pleurnichage ambiant, reste l’ironie comme ultime barrière contre le non-sens de la vie, reste la dynamite qu’on peut se mettre autour de la taille pour exploser en vol, pour ne jamais plus se poser, pour ne jamais plus retomber dans le filet mou de l’oubli.
Reste que parfois, il faut péter pour se faire entendre.
Et que le jour où le clown va mordre le chien, personne va comprendre.
(inspiré de Christian Bégin - Circus minimus)
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