Avec le temps, j’ai constaté que la pédagogie obéissait à certaines règles qu’on n’enseignait pas à l’université. Au fait, chers vous, qu’apprend-on à l’université à part l’équation : 1 cours/jour + quelques bières/cours multiplié par x sessions (x étant inversement proportionnel à la détermination) = grosse dette? Je serais tenté de vous répondre qu’on y apprend principalement à faire quatre cours avec de la matière pour un seul, un peu comme on fait du pain blanc tranché. Menfin, je m’égare… Ainsi, voici quelques règles qui régissent l’enseignement collégial. (La liste n'est pas exhaustive. Vous en saurez plus en lisant Vingt et un Tableaux et quelques craies de François Gravel):
- Plus les profs ont droit à des journées de maladie, plus ils sont malades;
- Les profs sont les pires étudiants;
- Plus on en demande aux étudiants, plus ils en font;
- Les profs ne donnent pas trop de matière « culturelle » parce que selon eux, les étudiants n’ont pas la culture pour la comprendre (le principe de la saucisse Hygrade : plus de gens en mangent parce qu’elles sont fraîches, et elles sont fraîches parce que plus de gens en mangent. Vous voyez le topo…) Ainsi on leur fait lire des articles sur les vertus du skateboard et on s’étonne qu’ils fassent des exposés sur Survivor;
- Une étudiante moche qui produit de bons travaux devient beaucoup plus jolie (l’intelligence me séduit, c’est comme ça);
- Un groupe difficile en début de session aura de bonnes chances de tomber sur la bonne voie en cours de route parce que le professeur travaillera en conséquence. Ce qui sous-entend malheureusement qu’un groupe qui va trop bien au début de la session servira d’oasis, d'aire de repos pour le professeur, et que ce groupe finira presque invariablement à déraper dans la première courbe serrée.
Ce matin, à 8h45 précises, j’ai entendu les pneus de mon cours crisser. Heureusement, j’ai eu le bon réflexe de ne pas tirer le frein à main en tournant brusquement le volant. Mais là, j’ai la désagréable impression d’être dans la boue jusqu’au milieu des roues…
Ah les joies de l'enseignement! Assez d'accord pour l'essentiel.
RépondreEffacerSauf que moi un étudiant moche qui fait de bons travaux restent invariablement moche, faut croire que l'intelligence ne me séduit pas tant que ça. (Le monde à l'envers!) En fait les étudiants moches sont souvent les étudiants timides, et intelligence ou non, la timidité m'éteint.
Ceci étant dit, tu ne nous dis pas si une étudiante séduisante qui fait des travaux très mauvais devient du coup moche.
Cela me semblerait bien plus révélateur, dans une perspective de données transversales croisées. ;o)
Ah bon! Alors moi qui est une étudiante pas si moche (enfin je crois, en toute humilité) avec d'excellentes notes, est-ce que je deviens tout à coup un top modèle super canon??
RépondreEffacerJ'viens de comprendre tous ces photographes devant ma porte...:-p
Euhhh...c'est pourquoi le maïs dans les dents?
RépondreEffacerEst-ce parce que la charette s'emporte toujours lorsque au moment où l'on essayait de se défaire de cette petite peau de grain de maïs qui nous agresse la gencive?
RépondreEffacerIl y a plus grave, cher prof...
RépondreEffacerPrenez une classe comme on en connaît tous. Il a été constaté que l'enseignant moyen (toi, moi, les autres... chacun !) on a tendance à y déceler un tiers de bons, un tiers de perdus et un tiers à accompagner pour le faire évoluer.
La chose se complique -et s'aggrave- quand prenant trois classes (ainsi typées) et que l'on constitue de nouveaux groupes-classe en mettant dans le premier, les tiers excellents, dans le second les tiers moyens et dans le troisième, les tiers perdus... DANS CHAQUE CLASSE, la plupart des profs ont tendance de retrouver les trois tiers initialement définis !
Soit, pour ne citer que les extrèmes : un tiers de perdus dans les excellents et un tiers d'excellents dans les perdus !
Aahh ! Les profs que nous sommes !
A Catherine, je confirme : les filles séduisantes qui font des travaux très mauvais... ben oui, j'avoue ! pour moi, elles perdent de leur éclat.
Maudit maïs !
:-)
Comme on le disait si souvent au BAC en enseignement : la culture, c'est secondaire !
RépondreEffacerDalida a dit :
RépondreEffacerMa vie je la chante debout
Sur les planches
Sous la lumière blanche