Je suis resté seul au bar le temps de goûter une demi-pinte, de prendre le pouls, de me mettre à la température ambiante, puis après ce long élan, j’ai plongé. Saut arrière, double vrille, peu d’éclaboussures, pas de quoi épater les juges mais tout de même efficace. Il y avait là tout un microcosme, une société avec ses vedettes rock et leurs groupies, ses gourous et leurs élèves, ses curés et ses fidèles, ses comptables, ses mères au foyer, ses adolescents de 35 ans, ses caissières populaires, sa masse ouvrière et quelques profiteurs du système (je vous laisse mettre des noms sur ces qualificatifs, moi, j’ai mon idée…). Moi qui croyais entrer dans un monde de dorks (les geeks trentenaires) obtus parlant klingon et portant de fausses oreilles pointues, j’ai côtoyé l’instant de quelques heures un univers joyeux, hétérogène et inspiré.
À chaque poignée de main, la surprise : je le pensais moins sympathique, elle m’imaginait plus grand, je la croyais moins jolie, etc. Cependant, en général, on ne se connaissait pas, et les plus polis tentaient de faire comme si. Leçon numéro un : ne pas faire comme si.
Malgré le brouhaha et les va-et-vient et les « viens ici que j’te présente Machin », j’ai quand même pu échanger quelques syllabes avec une blonde chroniqueuse, DOA, M, Jean-Luc, Lyne, Apinpelsufac, SP4M, Sof l'ancien chien, une camionneuse et un chauffeur de taxi… (et Pluche!) Pour les autres que j’ai manqués, notez ce à quoi je ressemble sur la photo. On se reprendra à la prochaine rencontre de Yulblog.

P.-S. J’ai appris, cancre informatique que je suis, qu’à chaque fois que j’ajoute un libellé à mes textes, mes « abonnés » au fil RSS (de cossé?) reçoivent un message. Moi qui fais 45 mises à jour par jour depuis que j’ai passé au nouveau Blogger… Il me reste quelques centaines de textes (ouf…) auxquels ajouter des libellés, puis c’est fini. Je m’en excuse à l’avance.